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La CGB encourage à semer des betteraves en 2023

La sécheresse a pénalisé la récolte 2022, le rendement moyen ne devrait pas dépasser 80 t/ha. Pour la CGB, qui constate depuis plusieurs années des baisses de rendement, « le prix d’achat des betteraves devient plus déterminant que jamais ».

Un marché qui se dégage et des prix plus rémunérateurs : pour la CGB qui s’exprimait le 30 novembre en conférence de presse, 2023 sera plus encourageante pour les producteurs de betteraves sucrières que les quatre dernières années. Au-delà, les tendances sont plus incertaines.

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« Après quatre années de revenu en berne, le prix de betteraves reprend enfin des couleurs, reconnaît Franck Sander, président de Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB). Les marchés se sont dégagés et après plusieurs demandes de notre part, les industriels ont fini par faire des annonces encourageantes, qui conduisent à un prix moyen supérieur à 40 €/t de betteraves. »  

Pour lui, cette hausse du prix des betteraves est plus que nécessaire au regard des coûts de production qui subissent une forte hausse du prix des engrais et des carburants, de 16 % en 2022 et de 35 % sur deux ans en 2023 par rapport à 2021. Compte tenu de la sécheresse qui a sévi en 2022, les rendements sont pénalisés et ne devraient pas excéder 80 t/ha à 16. « Nous avons subi depuis plusieurs années des baisses de rendement, le prix d’achat des betteraves devient plus déterminant que jamais », indique-t-il.

Pac et assurance récolte

La CGB a aussi réussi à faire reconnaître les particularités de la betterave par rapport aux céréales de printemps dans la Pac 2023. « Cette notion simple a fait gagner 1 point d’écorégime pour 44 % des betteraviers français, ajoute le président de la CGB qui salue également l’intérêt de la nouvelle assurance récolte. Dès le 1er janvier prochain, les betteraviers pourront bénéficier d’une assurance récolte subventionnée à 70 %, contre 65 % actuellement, et qui se déclenchera dès 20 % de pertes, contre 25 ou 30 % actuellement. En cas de perte au-delà de 50 %, c’est la solidarité nationale qui prendra le relais, à hauteur de 90 % des pertes. » Pour Franck Sander, nul doute : « Il faut semer des betteraves en 2023. »

Plusieurs signaux au vert

Le marché mondial du sucre est porteur jusqu’à présent, celui de l’alcool éthanol aussi. « Le SP95-E10 poursuit son essor avec une hausse de 13,8 % par rapport à 2019, celui du Superéthanol-E85 a lui aussi connu une croissance sans commune mesure avec des volumes attendus en hausse de 80 % en 2022, souligne Nicolas Rialland, directeur général de la CGB. Les pulpes sont aussi plus rémunératrices. Pour 2024, le marché ne sera peut-être plus aussi favorable. Les incertitudes sur l’économie chinoise ont stoppé la hausse des cours du sucre sur le marché mondial, mais, pour le moment, pas sur le marché européen. »

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